La santé mentale et le bien-être sont la base essentielle pour que les êtres humains puissent s'épanouir, réaliser leur potentiel, contribuer à leurs communautés et rester résilients face au stress et à l'adversité. Cependant, selon l'Organisation mondiale de la santé, environ 450 millions de personnes vivent actuellement avec des problèmes de santé mentale, ce qui en fait l'une des principales causes d'invalidité dans le monde (GBD 2019 Mental Disorders Collaborators, 2022; Lopez and Murray, 1998). Au Canada, les maladies mentales touchent plus de 6,7 millions de personnes, soit une personne sur cinq, chaque année (Smetanin et al., 2011). Les défis en matière de santé mentale sont particulièrement pressants dans les régions arctiques et subarctiques, où les changements sociaux et culturels rapides ont un impact sur le bien-être des populations autochtones (Young et al., 2012; Lehti et al., 2009). L'organisation nationale représentative Inuit Tapiriit Kanatami a identifié le bien-être mental comme la priorité numéro un en matière de santé (Alianait Inuit-specific Mental Wellness Task Group, 2007), ce qui a également été reflété dans l'enquête de santé Qanuilirpitaa? de 2017 dans le Nunavik. Quatre Nunavimmiut sur dix ont déclaré avoir éprouvé des symptômes dépressifs cliniquement significatifs (Muckle et al., 2020), soit deux fois plus que la population canadienne générale (Statistique Canada, 2020). Pour relever cette situation, il faut adopter une approche de la santé mentale qui soit holistique et culturellement appropriée, reconnaissant que des facteurs socio-économiques tels que le logement jouent un rôle dans la détermination de la santé, y compris la santé mentale et le bien-être (Alianait Inuit-specific Mental Wellness Task Group, 2007).